Confiance en soi - autonomie - libération - reconnexion à soi

Comment retrouver notre autonomie ?

Avons-nous conscience que chacun de nos gestes sont les effets de conditionnements sociaux qui nous ont été appris dès notre plus jeune âge ?

Aujourd’hui, en allant aux toilettes sans avoir allumer la lumière alors que la pénombre arrivait, je me suis fait la réflexion qu’une personne qui ne s’est jamais posée la question de ce « simple » geste qu’est celui d’appuyer sur un interrupteur – aurait certainement allumé la lumière de manière automatique. 

Et pourtant…

Avons-nous vraiment besoin de regarder nos genoux lorsque nous faisons notre petite commission qui nous prends moins de deux minutes et que nous connaissons par coeur la cuvette de nos toilettes ? Avons-nous vraiment besoin de manger trois fois par jour si nous n’avons pas faim ? Avons-nous vraiment besoin de boire de l’eau à table si nous n’avons pas soif ? Avons-nous besoin de nous laver les dents trois fois par jour ? Avons-nous réellement besoin de manger des produits laitiers pour notre croissance ? 

Ce sont tous ces gestes automatiques que je me suis « amusée » à traquer durant des années. Autant dire qu’il sont infinis et s’immiscent dans notre quotidien sans que l’on n’y prête particulièrement attention. 

Ce sont autant de gestes qui pourtant pourraient être éviter et qui nous sont parfois totalement inutiles.  

Faire de son cerveau un cerveau qui sait faire la différence entre ce qui est inhérent à l’Homme – comme faire ses besoins par exemple – et ce qui nous a été appris et ainsi savoir POURQUOI l’on fait les choses, est pour moi le premier pas vers l’autonomie et la responsabilisation d’un humain. 

Je me suis trouvée très en colère dans ma vie d’observer à quel point les gouvernements font tout pour infantiliser leurs citoyens. Peut-être que ça n’est pas le cas de tous les gouvernements mais je n’en ai pas encore trouvé un qui me convainc suffisamment du contraire. 

Je ne crois pas pour autant qu’ils faillent rejeter tous les codes sociaux, car je crois que le fait de vivre en société et de pouvoir communiquer avec son prochain nécessite des codes sociaux. En revanche en avoir conscience et les utiliser en toute connaissance de cause est une toute autre chose que de se dire : «c’est comme ça et puis c’est tout ! ». 

Je suis persuadée du contraire. Rien n’est « comme ça et puis c’est tout ». Il existe des milliers de façon de faire les choses, voir même autant de façons que d’individus. 

Quelle serait alors la vôtre ? Et pourquoi est-ce si important ? 

Parce que ces conditionnements sont si insidieux qu’ils nous amènent souvent à ne plus du tout être maîtres de nous-mêmes et de nos vies. 

Depuis 2017, j’accompagne des personnes à se libérer de ces fameux conditionnements sociaux, à retrouver le chemin de leur coeur et leurs réponses intérieures et j’ai été réellement surprise de voir à quel point cela pouvait détruire la vie des gens et les empêcher de vivre une vie sereine et accomplie. 

À quoi ressemblerait une société qui autonomise ces citoyens ?

Une société qui autonomise ces citoyens, selon moi, serait guidée par la confiance et non par la peur. 

Savoir donner confiance : confiance en soi, confiance en la vie, confiance en les autres. 

Les principes de fonctionnement de notre société actuellement sont basées sur la peur et sont très loin de cette confiance. 

Une des premières réponses que l’on entend à l’initiative que peut prendre un enfant par exemple est : « non ! » ou bien « attention, c’est dangereux ». Est-ce possible d’imaginer autre chose ?

Est-ce possible également d’imaginer une administration française qui ne commencera pas par nous exposer les difficultés ou d’éventuels problèmes avant même de nous avoir encourager à essayer ?

Est-ce que la peur n’est pas venue se cacher sur tous les plans de nos vies ? 

Aujourd’hui nous avons peur d’avoir de mauvaises notes, nous avons peur sortir de chez nous sans fermer la porte à clé, nous avons peur de laisser notre voiture ouverte ou de laisser traîner son téléphone, nous avons peur de rouler trop vite, nous avons peur de traverser la route sans avoir bien regarder, nous avons peur de manger des choses mauvaises pour notre santé, nous avons peur de parler à un inconnu, nous avons peur de perdre notre travail, nous avons peur de danser devant les autres, nous avons peur de rigoler trop fort, nous avons peur que nos enfants dérangent le voisin de serviette sur la plage, nous avons peur d’attraper une maladie, nous avons peur de ne pas faire les choses comme il faut…la liste est bien plus longue que cela et vous le savez car vous aussi vous le vivez au quotidien. 

Mon réflexe à été de sortir de nos frontières, d’aller voir ailleurs comment ça pouvait bien se passer. 

Aux Etats-unis, j’ai perçu la peur que les citoyens pouvaient avoir face à l’autorité. En revanche j’ai trouvé une liberté d’esprit quand au fait de lancer un projet, car là-bas quoique l’on entreprenne ce sera avant tout l’enthousiasme qui nous sera apporté comme réponse de la part de la personne à qui nous faisons part de ce dit projet. 

J’ai vu des Jamaïcains à dix à l’arrière d’un pick-up sans ceinture de sécurité et sans casque et qui n’avaient pas l’air du tout apeurés. J’ai vu ces mêmes jamaïcains exprimer leurs émotions en hurlant et pleurant à un enterrement sans se soucier aucunement du regard que l’entourage pourrait avoir. Je les aient également vu danser tous ensemble dans une joie collective ; chanter et jouer du reggae sans même se soucier que quelqu’un ne les écoute.

J’ai vu des Japonais adorables mais bien plus conditionnés encore que nous dans des codes sociaux très stricts, qui les empêchent même de s’exprimer librement. 

J’ai vu des Mexicains apeurés de leur propre gouvernement mais dans une générosité, une confiance et un accueil d’autrui incroyable. 

J’ai vu des Israëliens accompagnés leurs enfants à couper du pain et à remuer la soupe en train de chauffer à l’âge de quatre ans, sans avoir peur pour elle mais simplement en lui montrant les bons gestes. J’ai vu cette même enfant parler quatre langue à l’âge de 7 ans… car ses parents lui ont fait confiance. 

J’ai vu cette même enfant de 7 ans être parfois plus responsable d’elle-même et en autonomie que moi à l’âge de 30 ans…

C’est bien cette prise de distance et ces constats qui m’ont permis de comprendre que ce que l’on apprends dans un pays est loin d’être une vérité à l’échelle universelle et qui m’a finalement amené à me poser la question : quelle est MA vérité ?

Est-ce que je choisis de rester dans cette frontière invisible que le contexte socio-culturel dans lequel je suis né à décidé pour moi ? Ou est-ce que je fais mes choix en conscience ? Sans pour autant juger ceux qui font d’autres choix ou qui fonctionnent de manière différente ? 

S’il y a bien un éveil et une prise de conscience à retirer de la période incroyable que nous sommes en train de vivre, c’est celle-ci. Quels sont les choix qui nous appartiennent réellement et quels sont ceux qui nous sont imposés et que l’on décident de suivre sans même se poser la question de savoir si cela correspond à nos valeurs profondes ?

« Don’t take your brain for an idiot ».* 

Je me souviens de cette phrase que notre directeur de l’école d’acteur nous répétait régulièrement. Aujourd’hui je dirais même don’t take your brain AND your body for idiots. 

Notre corps et notre esprit savent très bien ce qui est bon pour nous, et ils réagiront forcément si ce que l’on vit au quotidien de manière automatique n’est pas en accord avec ce qui est fondamentalement bon pour eux. 

Liberté, égalité, fraternité peut-être… mais avant tout la liberté d’être soi, en toute conscience et en toute autonomie. 

 

 

 

* « Ne prends pas ton cerveau pour un idiot »

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