La méditation

Méditation

Lorsque l’on parle méditation, les discours sont souvent bien différents. Pour beaucoup il s’agit d’un outil curieux dont ils ont entendu parler mais ils ne savent pas vraiment par quel bout prendre le truc. D’autres se demandent si ce qu’ils font est bien de la méditation ou simplement de la rêverie…

Pour ma part je dirais que le chemin est long. Je ne pense pas que j’aurais réussi à m’y mettre et à l’intégrer pleinement à ma vie si je n’avais pas suivi des cours. Au retour d’un voyage en Thaïlande – très intriguée par les bouddhistes grâce aux magnifiques temples que j’avais visité – une amie à Paris me dit qu’elle a trouvé un centre qui propose de la méditation guidée tous les mercredis soirs. Je saute sur l’occasion et l’accompagne. C’est une révélation immédiate, comme si tout ce que disait l’intervenante venait enfin appuyer ma façon de penser. Je me rappelle m’être dit ce jour là : « ils ont tout compris ». La pratique de la méditation était découpée en deux parties : une méditation analytique et une méditation de concentration. Chaque semaine un intervenant proposait une façon différente d’entrer en méditation. Il est donc possible de se concentrer sur son souffle, sur son troisième œil ou de visualiser un objet. Il en existe d’autres mais ce sont celles qui m’ont le plus marquées. La méditation analytique venait proposer une méditation autour d’une notion bouddhiste telles que la mort, la compassion, l’amour, la bienveillance, l’équanimité, la vacuité etc…

Un des livres utilisés par les intervenants était Comment Méditer de Kathleen Mac Donald aux éditions Vajra Yogini et je dois dire que c’est un super guide, si l’on a envie de réfléchir et de méditer sur ces notions.

Puis j’ai fait mon voyage de 9 mois et à cette période, j’avais encore besoin du groupe, je n’arrivais pas à méditer par moi-même, je n’ai donc pas médité du voyage si ce n’est dans les quelques séances de yoga par ci, par là. Et pourtant un jour dans la folie Tokyoïte me prend un mal de crâne énorme – ce qui ne m’arrive jamais – qui m’oblige à rentrer chez la personne qui m’héberge à 1 h de train. J’ai la chance de trouver une place assise dans le métro. Je me dis après tout je vais tenter. Je ferme les yeux et commence à méditer, ce qui se passe me prouve que finalement j’avais intégré la pratique bien plus que ce que je croyais. Le mal de crâne s’apaise instantanément. Après cette expérience j’ai décidé de cesser toute prise de médicaments sauf cas extrême et de privilégier la méditation pour chaque gros stress et maladie. (Ceci est juste mon exemple et n’engage que moi, je ne conseille à personne de faire la même chose car chaque personne et parcours sont différents.)

Au retour en France, après pratiquement trois ans de méditation guidée, je me suis lancée dans le grand bain de la retraite silencieuse. Je me suis donc retrouvée au centre Vajra Yogini à Toulouse pour 7 jours de silence total et de méditation. Le centre est magnifique et se prête vraiment à ce genre de retraite – que je ne conseillerai toutefois pas à quelqu’un qui n’a jamais pratiqué la méditation – La technique utilisée s’appelle Shiné (le calme mental). Il s’agit d’une pratique de visualisation d’un objet (généralement une image de bouddha), l’idée est de réussir à maintenir l’objet de concentration une fois en méditation. Le silence est un bonheur pour le cerveau, ne pas nourrir son cerveau d’informations permanentes également. En revanche se confronter à ce qui se passe réellement à l’intérieur de cette boîte incroyable que l’on appelle communément cerveau s’est avéré bien plus difficile que ce que je pensais pour moi.

Je suis allée trop loin, j’ai trop poussé, je n’étais pas prête, je sors de cette retraite et abandonne pratiquement la méditation. Jusqu’à ce que je comprenne que nous partons de très loin en occident et qu’il ne s’agit pas de quelque chose de naturel, que le processus est donc très long et que la médiation est un outil de bien-être, nous ne sommes donc à aucun moment sensé nous flageller parce que nous avons mal fait ou pas assez. Je me souviens d’ailleurs de cette intervenante qui a un jour répondu à une question : « je ne sais pas trop quoi vous dire car en bouddhisme la culpabilité n’existe pas… » Hein?!? Quoi ?!? C’est à dire ?!? Difficile à imaginer pour nous.

A partir de cette prise de conscience et un passage aux urgences à méditer toute la nuit et à réciter des mantras, m’ont donné envie de recommencer mais à mon rythme. A cette époque là je ne restais même pas dix minutes sur mon coussin. Aujourd’hui, je peux rester 45 ou plus et j’en suis à ma troisième retraite silencieuse. Donc il faut y aller en douceur et oui certes, c’est grâce à la pratique régulière et à la discipline que nous pourrons faire de la méditation un outil naturel mais pas cette discipline franco française que l’on connait. Si l’on pratique uniquement dans la douleur et dans la contrainte, il y a peu de chance que cela devienne un outil efficace au quotidien. Donc en douceur, chacun à son rythme et en testant différentes méthodes pour savoir ce qui nous correspond le mieux.

Sur mes stages, j’initie une pratique de méditation guidée très courte le matin ainsi qu’au tout début de mes cours d’acroyoga. C’est important pour prendre le temps d’atterrir ici et maintenant.

* Comme je le dis, le parcours est long, ceci n’est qu’un rapide résumé de mon parcours avec la méditation. Si vous avez des questions n’hésitez pas à me contacter pour en parler car c’est un sujet qui me tient à coeur – comme tout ceux présents sur ce site d’ailleurs. 😉

Le Yoga

Yoga

Comme la méditation, il y a certainement autant de yoga que de profs…ce qui ne facilite pas le parcours vers le yoga.

Sans mettre de mots dessus, enfant, je pratiquais déjà naturellement le yoga. En 2015 au tout début de mon voyage, alors que j’atterrissais en Floride, mon voisin de vol me dit : « you should try yoga ». A croire qu’il avait lu dans mes pensées car c’est tout à fait ce que j’avais prévu de faire pendant mon voyage. Aussitôt dit, aussitôt fait, la personne qui m’héberge fait du yoga une à deux fois par semaine et me propose de venir essayer avec elle. Il s’agit de Hot Yoga. Le concept est de pratiquer dans une salle chauffée afin que les muscles soient plus détendus et que l’on puisse aller plus loin dans le mouvement. La tête me tourne au bout de dix minutes, à chaque séance et je suis obligée de me mettre au sol. Mais c’est tout de même intéressant, je m’aperçois que j’ai une souplesse naturelle sur certains mouvements et que finalement je faisais déjà un peu ça chez moi. Face au miroir, j’observe que je suis complètement de travers. Chose à laquelle je n’avais jamais prêtée attention. Et je découvre aussi mes émotions qui débarquent sans prévenir lorsqu’un flot de larmes m’assaillent alors que je suis au sol à tenter de récupérer. Je réalise que j’ai un corps et que jusqu’à présent je n’avais pas tellement su quoi en faire.

Je me retrouve dans une transe totale lors de la relaxation finale, il doit faire 45 degrés ou plus dans la salle, je pars en hallucination. Je retenterai l’expérience à plusieurs reprise lors de mon séjour de deux mois en Floride. Par la suite, je découvre que le hot yoga, c’était un peu la facilité et que les mouvements s’avèrent beaucoup plus compliqués lorsque le corps n’est pas chauffé à 50 degrés. Je continue le voyage et tente toute sorte de yoga qui se présente sur mon passage. Au Mexique, je tombe sur un prof dans une auberge de jeunesse et j’apprécie vraiment sa démarche : à l’opposé du studio américain et de la philosophie marketing qui tourne autour du yoga là-bas. Lui, a appris avec un moine tibétain et nous fait faire en tout et pour tout trois postures en une heure. Mais il nous explique réellement les bienfaits et demande à notre corps de trouver un certain confort dans le mouvement. C’est certainement et jusqu’à aujourd’hui la philosophie du mouvement qui me parle le plus.

Et puis toujours dans une auberge de jeunesse au Mexique, un matin je vois sur le panneau « cours d’acroyoga », je ne fais pas trop attention au mot acro et me dit que s’il y a yoga dedans, je dois tester. Je les vois faire leur démo et c’est une révélation pour moi, s’en suit le cours d’une heure sur la plage. Je trouve ça génial, j’ai la sensation de voler et de pouvoir enfin donner un sens aux pratiques que j’avais depuis l’enfance. Tout un monde s’offre à moi. Je me laisse porter par la philosophie d’AcroYoga International qui a crée cette technique en mélangeant le yoga, les acrobaties et le massage thaï. Et de fil en aiguille la vie me conduit à donner des cours d’AcroYoga.

Ma dernière expérience de yoga en voyage aura lieu au Wanderlust Festival à Hawaï, un festival de yoga, de musique et de surf. Je suis bénévole et j’ai la chance de pouvoir assister à quelques cours, je me retrouve sur un parterre d’herbe avec au moins 300 personnes. Shiva Rea est sur scène accompagnée de DJ Drez. Elle nous fait faire des salutations au soleil et ça n’en finit pas. Je me demande ou elle veut en venir. C’est à ce moment là qu’il se met à pleuvoir et que je comprends son concept : elle demande au DJ de mettre la musique à fond et commence à engager des mouvements de danse et à inciter tout le monde à se lever et à danser sous la pluie. Elle explique qu’elle mêle les pratiques et surtout que la danse est l’essence même de la vie et du feu sacré intérieur. 300 personnes se mettent à danser et à chanter sous la pluie. Un concept qui me marqua énormément et que je suis en train de mettre en place à ma manière (sans la pluie).

A mon retour en France, pendant plus d’un an je ne pratique plus que l’AcroYoga, je suis devenue accro à l’acro comme beaucoup. Le yoga que je pratique est simplement celui des échauffements ou lors de ma pratique personnelle. Mais un jour une dimension me manque. J’ai pris conscience de beaucoup de choses sur mon corps  grâce à l’acroyoga et je sais que le yoga permet d’aller beaucoup plus en profondeur dans son alignement et son introspection. Par chance je découvre « par hasard » à Nantes des cours de Kundalini Yoga, Mouv’Heart, là encore c’est une révélation. Mon corps fait les mouvements tout seul avant même que l’enseignante ait donné ses instructions. Je me sens très connectée à elle et à cette pratique. Une réelle évolution dans ma vie et dans ma pratique de la méditation. Je pratique le kundalini yoga une fois par semaine pendant un an. À chaque séance, je me sens beaucoup plus alignée et mon esprit est beaucoup plus clair. Entre temps je voyage en Inde et m’offre un séjour de 10 jours au centre de Yoga Sivananda. La pratique est intéressante et surtout la répétition qui permet de voir une réelle différence chaque jour sur son corps. Mais je n’accroche pas autant avec la pratique qu’avec le Kundalini. Il est vraiment important de s’écouter et de trouver SON yoga. Aujourd’hui malgré ma pratique très régulière de l’acroyoga, il reste encore difficile pour moi de pratiquer seule le yoga. Surtout car celui qui me parle le plus est le kundalini et que je me sens être une jeune padawan dans cet apprentissage ancestrale. Lorsque l’on parle de yoga, il ne s’agit pas seulement de mouvements mais aussi et surtout de toute une philosophie qui englobe une façon de penser, de vivre, de manger.

Encore une fois il s’agit d’un chemin long et unique. Une des phrases qui me parle le plus est : « tu ne peux pas FAIRE du yoga, le yoga est ton état naturel, ce que tu peux faire sont des exercices de yoga, qui te révèlerons à quel endroit tu résistes à ton état naturel.”
Et qui rejoint mon maître absolu Dan Millman et sa notion de mouvement naturel. Il s’agit d’un gymnaste qui a écrit Le Guerrier Pacifique (qui existe également en film) et qui à écrit un manuel sur sa vision du mouvement naturel intitulé l’Athlète au Cœur Guerrier, un bijou.Et pour donner une dernière anecdote sur le yoga et le mouvement naturel. Il y a un an quasi jour pour jour, j’expérimentais une méditation lors d’un séjour dans le désert. C’est à ce moment là que mon corps s’est mit à faire tout seul le mouvement de la pince Paschimottasana et que mon buste s’est entièrement couché sur mes cuisses en allant très très lentement alors que je n’avais au préalable jamais réussi à pousser ce mouvement aussi loin. Un bon exemple de mouvement naturel et de ce que le corps est capable de faire lorsqu’on lui enlève les couches de mental qui l’obstrue. Alors encore et toujours soyons patient et à l’écoute de notre corps, et surtout laissons le droit au corps de choisir ce qui lui fait du bien. La notion d’impermanence est selon moi très importante, une pratique doit donc être en fonction de ces changements évolutives et non restrictive. Sur mes stages, nous débutons la matinée par une courte séance de yoga pour un réveil du corps.

A venir...

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